4e de couverture

E20 - De l'écriture à la réalité: Comment Éric Thériault marie fiction et émotions

Jo Season 1 Episode 20

Que se passe-t-il dans l'esprit d’un auteur de romans d'horreur? Plongez dans notre conversation fascinante avec Éric Thériault, un écrivain québécois qui fait sensation avec sa série ZMTL. Éric nous invite à explorer des thèmes profonds entourant l'angoisse et la survie tout en nous offrant une vue d'ensemble sur son processus créatif unique. En revisitant des lieux emblématiques de Montréal à travers le prisme de l'horreur, il parvient à bâtir des récits captivants qui touchent à l'humain à travers le grotesque.

Au fil de notre échange, il nous explique comment il équilibre l’horreur avec une dimension psychologique, favorisant un véritable lien émotionnel entre ses personnages et ses lecteurs. Éric évoque également son engagement envers la communauté littéraire et son rôle de mentor pour de jeunes auteurs en devenir, mettant en lumière la solidarité dans le milieu. Son amour pour l'écriture et son désir constant d’apprendre et d’expérimenter rendent cet épisode non seulement instructif mais aussi inspirant.

Ne manquez pas cette opportunité de découvrir l’univers d’un auteur passionné! Écoutez, commentez et n'hésitez pas à interagir avec nous sur les réseaux sociaux pour partager vos réflexions.

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4e de couverture:

Speaker 1:

Bonjour à tout le monde. Je suis avec Éric Thériault sur 4e de couverture. Bonjour, Éric.

Speaker 2:

Salut, ça va.

Speaker 1:

Ça va bien, éric, est-ce que vous pouvez bien vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore?

Speaker 2:

Oui, en fait, je m'appelle Éric Thériault. Je suis auteur, officiellement publié depuis 2021. J'ai présentement trois livres à mon actif. J'ai participé à plusieurs recueils littéraires, beaucoup de projets aussi, un peu ici et là, avec d'autres collègues auteurs. Je m'implique beaucoup dans la communauté littéraire, on va dire ça comme ça. Je fais partie des bénévoles aussi sur l'ensemble Mirabelle. Donc, on peut toujours me voir à l'entrée, partie des bénévoles aussi sur l'ensemble Mirabelle. On peut toujours me voir à l'entrée. Je traîne mes bottes un peu partout. Je fais partie du CA, du salon passager aussi. En fait, la coopérative des auteurs du Québec, c'est une coopérative qui a été créée il y a un an. Je touche un petit peu à tout.

Speaker 1:

Éric, vos trois livres, ce sont des romans d'horreur, correct? Exactement Mais qu'est-ce qui vous attire dans ce genre-là? Pourquoi l'horreur Eric?

Speaker 2:

En fait, j'ai toujours aimé les frissons. Pourtant, Dieu sait que je suis très, très peu heureux. Mais je ne sais pas, justement, les contraires s'attirent peut-être. Donc, j'ai beaucoup d'attirance vers l'horreur. C'est sûr que là, ma série présentement, qui est ZMTL, j'ai justement essayé le premier tome, celui qui est sorti en 2021. Et en septembre, le dernier en liste, c'est le 3. Il va y en avoir 4 en tout, mais pourquoi l'horreur? J'aime beaucoup le côté C, mais pourquoi l'horreur? J'aime beaucoup le côté c'est très large comme domaine. Comme disais tantôt, j'écris beaucoup de nouvelles où ce que là, c'est très, très éclaté, on a un nuage tueur, on a des épidémies. Ça donne beaucoup, beaucoup d'options sur l'écriture.

Speaker 1:

OK, Donc vous avez des nouvelles aussi, en plus des romans que vous avez écrits.

Speaker 2:

Oui, oui, oui, en fait, à chaque année, sur ma page d'écriture, ça a vraiment donné des résultats très, très impressionnants. Ça a fini par créer beaucoup de nouvelles que j'ai envoyées dans les différents recueils. Et même cette année, en fait, il y avait deux personnes qui n'étaient pas auteurs du tout et qui ont réussi à créer des histoires, pratiquement de A à Z, qui pourraient être éventuellement des romans, pratiquement de A à Z qui pourraient être éventuellement des romans. C'est juste, c'est comique, dans le fond, on ne sait jamais jusqu'où ça va aller. Puis, oui, j'ai beaucoup de petites nouvelles comme ça qui sont parties d'un peu n'importe où.

Speaker 1:

Et vous, j'ai-tu publié ce challenge. Mettons en gros sur votre page d'auteur Est-ce que c'est la page Instagram ou C'est?

Speaker 2:

surtout sur la page Facebook. J'essaie d'être plus de mon temps. J'apprends tranquillement. Une fois de temps en temps, je rajoute des affaires, j'essaie des choses. Là, on fait beaucoup de live. En fait, on fait des lives mensuels en collaboration avec les salons Imaginarium. On essaie d'aller expérimenter certaines tactiques. Veux, veux pas. On essaie d'aller essayer d'expérimenter certaines tactiques mettre plus de vidéos, être plus humoristique. Honnêtement, la seule fois que j'ai pas touché encore, c'était TikTok. Puis je sais pas si je serais très, très bon.

Speaker 1:

C'est presque pareil là. Donc là, vous faites cette nouvelle, puis vous mettez dans vos recueils mais les recueils sont disponibles.

Speaker 2:

Où Est-ce que c'est? toujours sur Amazon. Les recueils sont disponibles. En fait, c'était des recueils qui étaient pour des causes, pour des causes X, mettons Fait que c'était des recueils limités dans le temps. Éventuellement, peut-être que je vais regarder pour toutes les ramasser puis en faire un. Je sais pas exactement dans quel format je pourrais l'offrir. Est-ce que ça serait sur Amazon ou ça serait avec une ordre d'édition? Ça dépend tout le temps Disponible. Là, c'est ma série ZendMTL qui, elle, est disponible sur Amazon, sur le site de l'ordre d'édition. On fait un partenariat avec Prologue, qui est le plus grand distributeur qu'on connaît de la province. On va être non seulement dans les catalogues des renombrés à chambaud de ce monde, mais on va être également sur les tablettes. Comme l'Arend d'édition disait elle-même, on passe dans les lignes majeures. On va être beaucoup plus facile à trouver, beaucoup plus facile d'accès.

Speaker 1:

Vous êtes très impliqué dans tout ce qui est littérature. Vous êtes bénévole au salon de Mirabelle, vous essayez de faire des vidéos un tout petit peu sur les réseaux sociaux, etc. Est-ce que vous vivez de la littérature, éric?

Speaker 2:

Malheureusement pas encore. Ça me fait un petit revenu d'appoint. C'est beaucoup de bénévolat, les nouvelles en fait. vu que c'était pour des causes, on n'est pas payé pour ça. C'est vraiment pour la bonne cause. On est vraiment revenu d'appoint. pour l'instant, ça permet de se gâter un peu mais c'est plus pour le plaisir.

Speaker 1:

Encore Éventuellement peut-être, on sait jamais. Ok, mais revenons à votre série ZMTL. Est-ce que vous voulez nous en parler un tout petit peu? Est-ce que ça se déroule sur mon rêve?

Speaker 2:

Oui, en fait, ça va être une série de quatre livres en tout.

Speaker 2:

Le quatrième est en écriture présentement. Les quatre livres, ça se passe sur sept jours, fait qu'on n'a pas de six mois plus tard. Les personnages sont organisés, puis on voit un peu où est-ce qu'ils s'en vont. On les voit vraiment pas à pas, fait que le premier livre se passe en deux jours. On présente quelques personnages au début, puis après ça, l'action commence. On est un peu dans le style Walking Dead, pour vous donner une idée. En fait, pour vous figurer, c'est des zombies. Oui, exactement, on est vraiment dans le zombie de base. Il n'y a pas de super zombies où ils ne vont pas courir à perte d'aleine, mais on est vraiment dans le zombie de base, pour vous donner une idée, un peu le jour des morts de George Romero. On est peu dans ce style-là, mais ce qui est le fun, c'est que ça se passe tout le temps dans des endroits emblématiques de Montréal.

Speaker 2:

Le premier, on va se passer beaucoup dans le jardin botanique à Montréal. Le deuxième, on va être plus situé dans l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, après ça dans le troisième, qui, lui, se passe en quatre heures, ça fait que c'est très, très court comme laps de temps. Il y a beaucoup d'action. On va se ramasser dans le centre-ville de Montréal, dans les tunnels de la STM, puis le dernier que j'ai en train d'écrire, lui, en fait, on va être plus dans l'île Saint-Hélène, donc la ronde, avec le pont Jacques-Cartier, ce que j'aime beaucoup quand j' dans la mesure possible, évidemment, ça amène un élément de réalisme que je peux rajouter des points que si j'avais juste essayé de sortir de mon imagination et qui n'auraient pas été transparés dans les livres. C'est un point que les gens aiment beaucoup parce que, justement, quand c'est des endroits qu'ils connaissent beaucoup ou, exemple, comme l'hôpital Maisonneuve-Rosemont où il y a des gens qui travaillent, ça leur permet de vraiment se raccrocher à ces éléments-là pour embarquer encore plus en histoire.

Speaker 1:

C'est une volonté pour vous là, c'est une volonté première de vraiment situer l'action dans des endroits que vous connaissez et, potentiellement, que vos lecteurs pourraient connaître.

Speaker 2:

Oui, ça crée un lien de plus.

Speaker 1:

Donc, vous êtes en train de finir le quatrième. Oui, exactement. Et dites-moi qu'est-ce que ça change pour vous, par exemple, d'écrire quelque chose qui dure sur deux jours versus quelque chose qui dure dans un laps de temps de quatre heures?

Speaker 2:

En fait, surtout quand j'écris le troisième, ce n'était pas prévu que ça dure quatre heures, mettons en temps de livre si on veut. Mais c'est que je me suis rendu compte en l'écrivant qu'il y avait beaucoup plus de contenu que je croyais, parce qu'à la base, c'était supposé être une trilogie. Mais quand j'ai vu l'ampleur que ça prenait, juste pour certaines actions, c'est là que je suis passé de 3 à 4. C'était important pour moi de pas non plus essayer de partir par dessus certains trucs ou de prendre des raccourcis, si on veut, parce que, vu que mon but, c'est que ça soit vraiment réaliste, je veux vraiment qu'on puisse suivre les personnages, leur réaction, comment ils vivent.

Speaker 2:

Parce qu'il y a beaucoup de ça, vu que ça reste quand même de l'horreur, mais le côté humain est très présent, je développe beaucoup les personnages. Puis, pour vrai, je crois que je frappe ma cible, parce que, dans le premier, j'ai des gens à la fin qui ont pleuré parce que c'était tellement attaché au personnage de la manière. Bon, malheureusement, on les évacue de l'histoire, mais en fond, ça vient toucher les gens Et, oui, c'est de l'horreur, mais en même temps, on va chercher les gens sur le côté émotionnel. Ça fait que ça, c'est parfait.

Speaker 1:

Justement, parlez-nous un peu des personnages et parlez-nous aussi de l'histoire.

Speaker 2:

En fait, vu que c'est, tu sais, ça commence une journée normale, ça fait que les gens vont au travail. Il y a du du trafic autour du jardin botanique, évidemment, parce que c'est quand même une zone achalandée. On voit un soldat des forces spéciales qui, en fait, lui, est là pour venir faire une revendication sur l'esplanade, qui va se retrouver malgré lui, plongé là-dedans. Autant, lui, il venait faire du crabeuge, autant. Tout d'un coup, il se ramasse, le héros, parce qu'il va venir les sauver. On a une pharmacienne qui est à la retraite, qui a un cancer du poumon en terminale De base. Elle est déjà condamnée, elle n'a rien à perdre.

Speaker 2:

Elle réussit à s'en sortir, à aller jusqu'au jardin botanique avec le reste du groupe pour donner un peu un coup de main avec ses connaissances, mais tu sais, à l'intérieur, de même, elle sait qu'elle ne s'en sortira pas. C'est des personnages quand même, très, très, comment je peux dire, peut-être, qu'ils, de base, ne vont pas avoir de lien entre eux autres. Ce qu'ils ont, c'est de trouver des ressources, c'est de trouver d'autres groupes, c'est de trouver une sortie. C'est le clash entre tous ces personnages-là, je pense, qui fait en sorte que ça colle aussi bien.

Speaker 1:

Mais d'où sortent les zombies? en plein Montréal Éric.

Speaker 2:

En fait, ça, c'est la grosse question. Je vous dirais le premier, en fait. Je vous dirais le premier, en fait, c'est le fruit de trois ou quatre versions. Je vous dirais Le plus dur, c'était vraiment de mettre l'histoire sur les tracts, si on veut. J'avais déjà à l'époque une idée d'où ça venait exactement. Et plus j'écrivais, plus je me disais est-ce que c'est vraiment important de savoir d'où ça vient? Est-ce qu'on a besoin de savoir la source? Ce qu'on veut, c'est vraiment le côté action, comment qu'ils réagissent, comment qu'ils vivent. En même temps, on m'avait déjà demandé, à la fin, ça serait le fun, peut-être, qu'on trouve un remède ou quelque chose, comme une genre de voie vers un genre d'échappatoire. Mais c'est comme. Mais ça dure une semaine. Une semaine, c'est très, très court. Souvent, c'est juste la réaction. Puis, par la suite, après, il y a une organisation qui se fait. Là, on est très dans le réactif. C'est comme une petite fenêtre dans ce qui se passe, puis, après ça, on referme. Peut-être, éventuellement, je vais revenir et je ferai le avant, mais pour l'instant, ce n'est pas dans les plans.

Speaker 1:

OK, pour ceux qui ont lu le premier, le deux, le trois, à quoi est-ce qu'ils peuvent s'entendre? dans le quatrième, comme vous dites, c'est juste une semaine. Ça veut dire est-ce qu'on va nous laisser encore avec plein d'interrogations ou est-ce qu'on aura quand même une closure, comme on dit à la fin, à la fin.

Speaker 2:

Je vous dirais que c'est moitié-moitié, si on veut, parce que c'est le genre d'histoire qui n'a pas vraiment de fin, à moins que je tue tous les personnages. Ce serait totalement dommage. C'est sûr que là, je recevrais une voilée de bois vert. Je pense que les gens m'aimeraient beaucoup moins. C'est surtout que bon, le premier sort en 2021, le quatrième est prévu pour l'instant en 2026. Fait que pendant cinq ans, les gens ont vécu avec ces personnages-là, avec cette histoire-là, là, je claudrerais ça de façon très, très brutale. D'après moi, je ne serais plus un des préférés après ça. Mais je veux quand même me laisser des portes ouvertes, parce que tu sais autant. À la fin, je veux changer de style, toucher à autre chose pour ne pas nécessairement être catalogué qu'auteur zombie, en fait.

Speaker 2:

Autant, je n'ai pas fermé la porte à tu sais des fois des histoires en parallèle. Ou mettons sur certains personnages qu'est-ce qu'ils sont devenus après? qu'est-ce qu'ils sont devenus après? Mais je veux quand même avoir une certaine fin. On va dire Quelque chose qui est satisfaisant. C'est pour ça aussi que c'est plus long. Quand les gens me demandent mais quand est-ce qu'il sort le cadre, je veux vraiment m'assurer d'avoir une fin digne de ce nom, si on veut, mais sans régler pour autant l'épidémie zombie ou faire ça pour tout le monde.

Speaker 1:

Mais justement, vous disiez que vous ne voulez pas être catalogué comme auteur. zombie Mitterrand Oui.

Speaker 2:

Quel est l'autre genre qui vous intéresserait le plus? Bien, en fait, j'ai déjà commencé à travailler sur des romans, mais plus sur le naturel. Là, on parle des mots. par exemple, cette année, j'ai un recueil qui sort avec d'autres collègues, où j'ai beaucoup plus expérimenté le style médium, démon, ces affaires-là. Un peu pour donner une idée pour ceux qui l'ont vu, la série Conjuration, on est vraiment plus dans ces eaux-là. C'est un sujet que j'aime beaucoup. En faisant ce recueil là, c'est ça comme créer un personnage. je vais te marquer, là, on est quoi, tu solide, j'ai une bonne base avec ce personnage, le pire, je veux m'en aller avec ce petit côté enquête, paranormal, si on veut ou peut-être, je vais voir, parce que tu es la presse.

Speaker 2:

le côté, c'est rien. le côté paranormal aussi est intéressant. Tout dépendant, tout dépendant, les projets sont de légion. Malheureusement, j'ai moins de temps que je voudrais, vu que je ne vis pas de ça, mais c'est sûr que là, mon focus, c'est vraiment de terminer le quatrième.

Speaker 1:

Oui.

Speaker 2:

Donc, vous dites vous-même que vous êtes quelqu'un de peurux, mais vous faites dans l'ordre. Bon, je suppose que c'est peut que je suis vraiment, je tiens quelque chose de solide. Puis là, c'est le soir. dehors, il fait noir, là, ça craque un peu derrière moi. Puis là, je me dis OK, là, j'arrête, parce que là, on dirait que je me donne moi-même des frissons. OK, on va arrêter ça là.

Speaker 1:

On va reprendre ça quand il va faire clair ou il va y avoir du monde avec moi. Et là vous dites si vous deviez faire autre chose, vous avez déjà commencé un tout petit peu à explorer.

Speaker 2:

Ce serait démons conjuration, et vous aimez ça. Pourquoi vous aimez ça d'horreur? c'est souvent, on va voir des films que bon, c'est soit du réchauffé ou l'histoire était en branlant. Au vrai, je fais comme l'écouté, mais chacun manqué, c'est mauvais. Là, je m'embarque et moi, mais exemple justement, comme la conjuration, ça a été un gros coeur, la série de base. Après ça, c'est ça. Parce que c'est pas évident non plus d'écrire une bonne histoire d'horreur où le monde va vraiment embarquer, parce que c'est vraiment une question d'ambiance d'histoire. Les personnages est-ce qu'ils sont crédibles? c'est tous ces facteurs-là qui font en sorte qu'on va avoir une histoire qui est vraiment valable. Tu sais, du sang pour du sang, c'est le fun, mais si ça apporte rien à l'histoire, j'embarque pas. Je pense que c'est cette année ou l'année passée, la série Terrifier, j'embarque pas. Je trouve pas ça intéressant, c'est juste du gore. Mais il faut qu'il y ait une histoire avec l'horreur. Si j'ai pas les deux, ça devient une comédie, en fait, pas d'horreur, ça devient une comédie, en fait, pas d'horreur.

Speaker 1:

Oui, effectivement, vous avez fait des collaborations aussi. vous avez écrit des livres avec plusieurs personnes, mais c'était surtout pour des causes des affaires de même. Est-ce que vous voulez nous parler un tout petit?

Speaker 2:

peu de ces causes-là. En fait, on a travaillé conjointement, surtout avec Dave Turcotte-Lafont, sur Trois recueils maudits. Ça a été quand même des très, très gros succès. Pour le premier, on a ramassé, si je ne me trompe pas, à hauteur de 30 000 $. On avait 60 auteurs, ça jouait toujours entre 55, 53, 60 auteurs. On avait fait, si ma mémoire est bonne, pour les femmes battues. On avait fait pour le suicide, je crois, la prévention du suicide. C'était quand même des causes très, très actuelles. En fait, on en avait fait une l'année passée, qui était l'initiative de Marilynne Laurendeau sur l'autisme. C'est ça, sur l'autisme. Voilà, fait que tu sais, c'est quand même des très, très bons trincaux. Puis, en même temps, autant c'est pour une bonne cause que ça amène de la visibilité aussi, et gagnant, gagnant, je vous dirais ah bien, voilà, merci, j'ai un petit lutin qui m'a aidé.

Speaker 2:

Ça, c'était le recueil de l'année pass autiste du centre du Québec. Ce qu'ils font avec les petits recueils comme ça, c'est que non seulement ça permet de ramasser des fonds pour des causes intéressantes, mais en plus, ça permet aux auteurs moins connus de faire connaître leur voix, justement, de faire connaître leur plume. Ça permet aux gens de connaître. Des auteurs au Québec passent un petit peu dans l'ombre. Ces petits recueils-là, ça permet autant aux causes qu'aux auteurs de se faire connaître.

Speaker 1:

Peut-être NTN la série? est-ce que c'est en auto-édition?

Speaker 2:

Non, en fait, je suis avec la maison d'édition Loélie. C'est quand même une jeune maison d'édition, ça fait cinq ans, quasiment six ans en fait, qui sont en fait sur la map on va dire ça comme ça, sur la carte. Mais c'est maintenant l'édition qui a pris beaucoup d'ampleur. Très rapidement, on est rendu une trentaine d'auteurs, plus que ça en termes de romans. Mais j'ai eu la chance d'arriver pas mal dans les premiers Fait que c'était comme plus facile de faire ma place on va dire ça comme ça et aussi d'être plus impliqué dans les décisions. C'est pour ça qu'on fait beaucoup de marché. On est très, très impliqué dans tous les salons du livre dans la province. C'est nous, en fait, c'est la même édition qui avait parti le salon du livre de Mirabelle aussi. À la base, comme je disais, ce qui est le fun, c'est que là, ils, parce que là ils sont rendus avec Prologue, Il va leur donner un méchant pouce au niveau de la visibilité un peu partout dans les gros marchés Maintenant.

Speaker 1:

s'il y a quelqu'un qui voudrait être signé par l'OLE slash Prologue, quel?

Speaker 2:

conseil donneriez-vous à ces auteurs-là? En fait, ce qu'on dit souvent, puis on en rencontre beaucoup dans les marchés. c'est le fun pour ça, parce que, justement, les marchés, ça amène une proximité autant à l'électeur que les futurs auteurs. En fait, c'est que ce qu'on leur propose, en fait, ce qu'on leur suggère souvent, c'est d'envoyer leur texte. Quand on est surtout les jeunes auteurs, on a tendance à vouloir peaufiner le texte à l'extrême, que ça soit le plus parfait possible, si on veut. Il ne faut pas avoir peur d'envoyer ses textes, puis souvent à plusieurs maisons d'édition. souvent, les gens vont littéralement demander à des correcteurs de passer au travers de leur texte tout de suite, ce qui est une erreur, parce que la maison d'édition va repasser aussi à travers. Ça fait que ça ne sert à rien de mettre autant d'argent là-dessus. De toute manière, on va surtout se pencher sur la qualité du texte, la qualité de la plume aussi, tout dépendant. C'est des gros, gros romans, Mais là, trois quarts du temps, ils vont vous demander de raccourcir ou de couper en deux ou en trois, selon le nombre de pages. C'est de ne pas lâcher.

Speaker 2:

Ce qui est le fun avec Loelly il y a d'autres manières d'édition comme ça c'est qu'on ne va pas envoyer juste un courriel générique pour dire Nous avons reçu votre roman réel. générique, pour qu'on va dire Nous avons reçu votre roman, mais malheureusement, il n'a pas été gardé. Bonne chance. En fait, quand ils vont revoir, envoyer la réponse, ils vont envoyer le même message, mais ils vont expliquer un peu pourquoi il n'a pas été pris. C'est une gestion. Oui, exactement, parce que, comme leur credo, en fait, c'est qu'ils gèrent les rêves des gens. C'est un peu ça. Tout le monde rêve d'être publié. Ça fait que c'est important quand même de faire attention. comment est-ce qu'ils vont répondre à la personne? aussi, tu ne veux pas briser leurs ambitions. Ça leur donne une piste de solution, peut-être sur mettons quelle maison d'édition privilégier après, quel changement apporter au texte. Tu sais, sans faire la correction totale, au moins ils vont donner un petit cue sur qu'est-ce qu'il faut qu'ils aillent apporter comme changement. Un petit coup de main, en fait.

Speaker 1:

Et Loélie. Est-ce qu'ils sont spécialisés dans l'horreur ou ils s'ouvrent à tout genre?

Speaker 2:

mettons Ils genre, mettons, ils sont souvent tout genre, mais ils sont vraiment dans le roman. Ils ne font pas de biographie, ils ne font pas de Non, exactement, il n'y aura pas de documentaire, développement personnel, ces choses-là, on est vraiment spécialisés dans le roman. Mais encore là, on a des, en fait. Je dis En fait. Ils ont des romans pour tous les arts. On en a trois à cinq ans, première lecture, jusqu'à du roman pour adulte. C'est très large. La seule affaire, c'est que pour les nouveaux auteurs en général, présentement, ils vont prendre un ou deux nouveaux auteurs par année seulement Il faut privilégier aussi ceux qui sont déjà en place. Il y a des limites, qu'il faut privilégier aussi ceux qui sont déjà en place. Fait que c'est sûr qu'à un moment donné, il y a des limites qu'on peut publier.

Speaker 1:

Et dites-moi, éric, est-ce que vous connaissez votre lectorat, est-ce que vous savez qui les voler? C'est plus quel genre, quelle tranche d'âge, quel genre?

Speaker 2:

C'est très, très large. Pour, justement, le fait de faire des marchés me permet d'avoir une proximité avec mes lecteurs. C'est étonnant de voir certaines régions d'une région à l'autre, les différences. J'ai des très, très jeunes lecteurs. On parle des fois, je ne suis pas que 12-13 ans. Je me rappelle, c'est il y a 2 ans, à Saint-Hyacinthe, j'avais des personnes, j'avais une madame, honnêtement à l'oeil, je dirais qu'elle avait dans 60-65, tu sais, c'était comme, d'après moi je ne sais pas si vous allez aimer ça Elle était comme Non, non, non, moi je suis capable de lire ça, ce livre-là». Puis, souvent, c'était très, très bon. J'ai beaucoup aimé, c'est comme OK. Mais le côté, justement, que j'appuie pas autant sur l'horreur versus le développement des personnages, ça fait en sorte que c'est accessible à pas mal tout le monde, même ceux qui ont pas un goût prononcé pour l'horreur, si on veut, On a quand même un fort côté psychologique. Je pense que ça rejoint plus de monde, malgré que ça reste un créneau très, très pointu, que ce soit sur le mort vivant, si on veut, ok.

Speaker 1:

C'est ça, c'est comme vous disiez oui, le sang pour le sang, c'est pas super, super captivant. Mettons, il faut, une histoire derrière, puis un développement des personnages, comme vous disiez. Mais justement, pour vous qu'est-ce qui rend à part ça? qu'est-ce qui rend une histoire d'horreur efficace?

Speaker 2:

Déjà, il faut qu'on y croit. C'est sûr que si c'est trop, comme on dit souvent, trop, c'est comme pas assez. Souvent, si on essaie de trop pousser la note, c'est là que les gens décrochent, autant pour un livre que pour un film. C'est aussi vrai Pour qu'on soit capable de, à mon temps, pour qu'on soit capable de s'identifier aux personnages, il faut que ce soit quasiment le collègue qu'on connaît, ou l'ami, ou quelque chose comme ça. Il faut que ce soit de s'identifier à ces personnages-là. En fait, moi, je suis un très, très grand fan de Stephen King. Ce que j'aime beaucoup, c'est justement comment il place son histoire. Ce que j'essaie de faire, sans avoir son talent, on s'entend, on verra pas fou. Mais justement, le côté, on place la scène, on prépare l'action. Quand on est rendu au drame ou à l'action, là, on a une idée claire de tout, on reste dans le crédible façon de parler.

Speaker 2:

Ça reste quand même l'horreur, mais on n'est pas dans l'extraordinaire. Ce n'est pas un film de science-fiction, on s'entend. Ce n'est pas une histoire de science-fiction où les gens ont des pouvoirs, puis tout. C'est pas mon style. J'essaie de rester. Tu sais, les gens vont souffrir, les gens vont vivre, les gens vont, tu sais, passer au travers. C'est du psychologique en même temps. C'est pour ça que je mets pas l'accent nécessairement. Tu sais, c'est sûr que bon, des sais, je joue beaucoup sur le côté psychologique. Je pense que c'est ça que les gens aiment en fait.

Speaker 1:

Est-ce que vous avez des routines ou des rituels d'écriture? Est-ce que, je ne sais pas, vous décidez de partir en campagne dans le chalet, pour écrire pendant deux semaines non-stop, sans parler à tout le monde, à personne. Est-ce que vous avez des rituals spécifiques où ça va marcher?

Speaker 2:

En fait, j'aime beaucoup écouter de la musique en même temps, oh, wow. Oui, en fait, ce que ça fait en général mettons que je suis bloqué quelque part c'est un rhum de la page blanche. Ce que je vais faire, je vais prendre un pas de recul, je vais écouter de la musique sans paroles, vraiment juste musique d'ambiance si on veut. Puis, éventuellement, ça va faire jouer les scènes dans ma tête comme un film, là, tranquillement, pas vite, mais là, ça va m'aider à débloquer Quand je vais remettre à écrire, là, je vais voir la scène. C'est comme juste décrire ce que je vois. Ça facilite le processus. La musique, c'est super important Et, en général, combien de temps ça vous prend pour écrire un tome.

Speaker 1:

Un tome mettons en règle générale quand tout va bien, c'est environ un an.

Speaker 2:

Du début de la planification jusqu'à la dernière revue, la dernière révision.

Speaker 1:

Oui, je vous dirais que récemment, c'était un peu plus d'un an et demi, mais en général c'est un an. Et comment? tantôt on parlait des réseaux sociaux, essayer de faire la promotion par soi-même, faire des vidéos, etc. Si on veut vous entendre, vous voir, si on veut vous parler, on veut communiquer avec vous, c'est quoi le meilleur moyen? Est-ce que c'est Facebook, est-ce que c'est le prochain?

Speaker 2:

salon de Mirabelle. Bien, je vous dirais que c'est le prochain salon de Mirabelle. C'est une très bonne façon, d'autant plus que je vais être directement à la porte, mais c'est un one-shot deal, c'est pendant une vingtaine de semaines. Sinon, par Facebook, je suis très, très disponible. J'essaye d'être présent. Je fais beaucoup d'interactions avec les gens. Tu sais, dans mon deuxième et mon troisième, j'ai fait des mini-concours des troisième. j'ai fait des mini-concours, des trucs comme ça, avec mes lecteurs pour les mettre dans mes livres, mettre les noms des gens. Puis, dans le fond, je leur proposais est-ce que tu vas être un survivant ou est-ce que tu vas être un zombie? On joue un petit peu à ça parce que pour moi, ça ne change absolument rien Pour eux autres. c'est drôle. c'est comme des Easter Eggs. Ils font comme dans le livre. je fais partie de l'histoire. C'est comme. j'aime beaucoup faire des petites activités, des petits trucs comme ça avec ceux qui me suivent. Ça a toujours un lien. Éric, pourquoi est-ce que vous êtes fivé? Honnêtement, je pense que c'est pour combler un besoin. c'est fou. Je pense que tous ceux qui sont écrivains vont se reconnaître. C'est qu'en fait, même si je voudrais arrêter d'écrire, je ne pourrais pas. Ça finirait, ça roulerait tout le temps. C'est comme un exutoire, en fait. Ça permet de. À un moment donné, ça vient, c'est quand même en plein.

Speaker 2:

Tu as un paquet d'histoires, tu ne veux rien, oub, mets ça ici. je travaille ça un peu, mais ça pourrait être intéressant. Il y en a qui sont très habiles à leur main. Il faut qu'ils créent des objets, des maisons, quoi que ce soit. L'autre, c'est différent. Il faut que ça soit sphèrement en mots. en fait, tout dépendait.

Speaker 2:

Après, on fait comme Bon, ok, ça, ça va être plus une nouvelle, ça termine, j'ai tant de pages, ça va sortir une nouvelle. Il y en a d'autres que tu te dis oh, ok, ça va plus loin que ça, que je pensais, c'est plus gros, ça va être vraiment plus un roman. Mais ça me permet de, on va te le dire, ça permet de laisser une trace aussi, c'est comme un leg qu'on fait, mais en même temps, ça permet de se faire connaître Souvent. on a besoin de ça aussi, le besoin de reconnaissance, si on veut. C'est sûr qu'il y a un petit peu de ça.

Speaker 2:

Honnêtement, moi, personnellement, c'est un peu mon loisir aussi. J'aime faire ça, j'aime partager. Je me rends compte que j'aime beaucoup partager avec les gens, malgré qu'au début j'étais très, très gêné. On finit avec ça aussi. Ça me permet de sortir de ma grotte. on va dire ça comme ça aussi. Auteur, on est souvent confiné devant son écran avec soi-même, tandis que là, on s'ouvre, on se met à nu littéralement, parce que quand on offre notre histoire, c'est une partie de nous-mêmes, c'est une façon de s'ouvrir, je pense.

Speaker 1:

Et qu'est-ce que vous voulez? par exemple, imaginons que je finisse de lire votre livre. Je le ferme. Qu'est-ce que vous voulez que je garde de cette histoire? Qu'est-ce que vous voulez que je garde de vous? Comment est-ce que vous voulez que ceux qui vous lisent se sentent? Est-ce que vous voulez leur communiquer quelque chose? Est-ce?

Speaker 2:

que vous voulez qu'ils repartent de là avec quelque chose. Bien, c'est sûr que, selon ce que j'espère juste, qu'ils se feront pas mordre. Mais mais juste le côté, tu sais juste, le fait de lire une bonne histoire, de passer un bon moment, sans nécessairement se prendre la tête, sans nécessairement, tu sais, d'avoir supposé 10 000 questions, juste comme une bonne discussion avec un ami, quelque chose de divertissant si on veut. Tu sais, comme je disais tantôt, je suis très, très ouvert en en discutant, bonne discussion avec un ami, quelque chose de divertissant si on veut. Comme je disais tantôt, je suis très ouvert à en discuter, après savoir comment, qu'est-ce qu'ils ont pensé de tel détour, de telle mort, de quel chemin j'ai pris, comment j'aurais pu faire ça autrement selon eux autres, si moi, j'ai commencé à écrire en regardant des films d'horreur et en me disant je n'aurais pas fait ça comme ça, moi, il faut que je sois prêt aussi à recevoir la critique.

Speaker 2:

J'aime ça, en parler. C'est une porte ouverte aussi pour partir la discussion. C'est pour ça que, sur Facebook, je pense que c'est plus facile aussi de être présent là-dessus, souvent aux gens qui n'aiment pas les commentaires, qui viennent m'en parler, puis ça va me faire plaisir de prendre du temps pour eux autres. Bien, si tu veux. En fait, on est en train de regarder pour scénariser le premier roman, en fait, avec une auteure, une étudiante en cinéma. On va voir ce que ça va donner, mais peut-être, éventuellement, on va être capable de le filmer pour en faire une série de 8 à 10 épisodes mais c'est nice oui, oui, oui, pour vrai, on a commencé cette année officiellement.

Speaker 2:

C'est sûr que c'est un long processus, mais ça pourrait être super intéressant. C'est sûr qu'on n'a pas les moyens d'Hollywood, mais il n'en reste pas moins que ça peut être intéressant sans les gros moyens, sans que ça peut être intéressant, puis ça amène les gros moyens sans que ça soit faire des gros carambolages, puis tout. C'est un peu ça aussi. Sur l'écriture, c'est un peu ça. Le challenge, c'est de l'écrire de façon à ce que ça coûte pas trop cher non plus.

Speaker 1:

C'est vraiment, c'est vraiment. Je crois que c'est d'abord pour vous. Là J'ai retrouvé ma question.

Speaker 2:

Tantôt, est-ce qu'il y a des auteurs horreurs locaux, québécois, canadiens, que vous lisez et que vous appréciez. J'avais lu Patrick Sénécal, comme tout le monde en fait. C'est sûr que lui est un petit peu plus trash que moi Pour lui donner ça, c'est un peu plus intense. Mais en même temps, c'est le fun de voir que c'est qu'on est capable, qu'on n'a pas peur, si on veut, d'aller plus loin. Depuis que je suis officiellement auteur, j'ai croisé beaucoup de collègues que j'ai lus. C'est une qui me vient en tête que j'ai acheté toute ces livres. C'est Jolie Jeanne qui, elle, a parti sa propre maison d'édition aussi récemment, marc Nettier qui, lui, fait plus dans la science-fiction, mais justement, on a participé ensemble à un recueil plus horreur. J'essaie de lire beaucoup des auteurs émergents. On a beaucoup de talents, des fois méconnus, mais peut-être des plumes différentes. Ils ont chacun leur couleur, si on veut. C fait que c'est intéressant d'apprendre à connaître ces petits auteurs-là, parce qu'ils ont toutes leurs visions. On en avait une auteure que je me rappelle j'ai acheté son livre il y a quand même longtemps c'est Eliane Boulanger-Ratine.

Speaker 2:

Son livre s'appelait Permis de tuer. Où ce que là, dans une ville X, les gens pouvaient acheter un permis de tuer une personne, puis que c'était légal, fait que c'était quand même une drôle de vision, si on veut. On a l'impression que les auteurs sont un peu spéciales. Quand ils écrivent ça, ils disent Ouf, ça doit être vraiment du monde bizarre. Ben non, pourtant, c'est du monde bien sympathique. mais l'important pour eux autres, c'est des histoires, c'est des façons de sortir des idées un peu flyées qu'il y avait, puis, de tant qu'à faire, en faire partager les lecteurs.

Speaker 1:

Oui, éric, on a une tradition, une éducation de couverture. J'ai une question à vous poser. Donc, vous avez une famille, vous avez des amis, vous avez des gens qui lisent vos livres, vous avez des collaborateurs qui suivent tout au long de votre processus. Vous connaissez du monde.

Speaker 2:

Je connais.

Speaker 1:

Est-ce qu'il y a quelque chose chez vous, dans votre caractère, dans votre vécu, quelque chose de cocasse, de drôle ou de surprenant que tout ce monde qui vous connaît ne connaît pas forcément. Quelque chose qui les surprendrait, qui leur dirait Wow, éric», je n'aurais pas pu imaginer ça. Quelque chose que vous êtes capable de dire en public Ah, mon Dieu, en fait, je suis très, c'est un lit ouvert.

Speaker 2:

Il n'y a pas grand-chose que je dis, même si, des fois, le monde va comme non, ça, j'aurais pas dit, ça, non, non. Mais en fait, autant j'essaie d'avoir l'air professionnel, un peu chic, glamour, autant on dirait que la vie fait comme c'est pas pour toi, ça. Exemple on est allé pour faire le UCC. C'est un endroit où j'aurais pu avoir l'air classe. On est allé. Pourtant, dieu sait s'il y a un endroit où j'aurais pu avoir l'air classe. On est allé à New York, il y a deux ans.

Speaker 2:

On a participé, moi et mon éditrice, on était les deux seuls auteurs à participer sur un recueil pour les 80 ans du Petit Prince. Pour vrai, c'était un recueil international, c'était comme high class. On était dans un club littérature. D'habitude, c'est juste les hommes. T'arrives là-bas en chemise cravate, la grosse, grosse affaire, tu sais, fait que on s'en va là-bas. La soirée se passe super bien. Bon, moi et mon éditrice. On se dit regarde, on va aller visiter Times Square. On est là de milkshake, là, on voit justement Paramount. C'est comme oh my god, c'est un studio où on peut aller visiter. C'est malade, on est vitré. Ça va là, on rentre dans les portes tournantes, tout est vitré, moi j'y vais, je m'engage d'un pas résolu. Je ne remarque pas la fenêtre qui se termine en rond, comme ça Fait que je rentre directement, directement dans la fenêtre.

Speaker 1:

Oh, my God.

Speaker 2:

Le mec a volé en éclat. Ça a éclaboussé la moitié de la fenêtre autour de moi. J'en avais jusqu'au coude. Wow, on sort. Les gardes de sécurité me regardent comme Mais qu'est-ce que c'est ça? On m'a comme raccompagné gentiment à la sortie. Je pense que ma sortie, ma visite, était terminée déjà. Mais tu restes digne, tu sais, là-dedans. Oui on est. Mais écoute, je me sentais mal, mais ce genre d'événements-là m'arrive constamment.

Speaker 1:

Mais moi aussi, par exemple, je suis très mal droit.

Speaker 2:

Mais attends, on le prend en riant, mais moi aussi, par exempleest-ce qui va arriver? Mais je suis prêt à tout. Mais c'est ça, je le prends de façon positive. C'est juste drôle.

Speaker 1:

Eric Goofy, Thériault. Bien, merci beaucoup de votre. Est-ce que vous avez un dernier mot pour ceux qui nous regardent?

Speaker 2:

Bien écoute, c'est important de lire québécois, surtout en ces temps-ci. On s'entend N'ayez pas peur, donnez-moi parler, je mange pas, je mange pas. Je mange, oui, mais je m'offre pas Si vous avez des questions pour moi. J'aide beaucoup les gens, souvent quand ils sont en train d'écrire. Récemment, en plus, j'avais une petite fille de 12 ans est en train d'écrire qui est venu me poser des questions. Tout le téléphone, c'est qu'on a passé à travers certains processus qu'on est capable de redonner aux autres. C'est super plaisant, mais qu'il faut pas avoir peur, si vous avez des questions, de venir me parler, de venir me poser des questions. Si je peux pas vous aider, je peux au moins vous référer à d'autres personnes. Je, si je ne peux pas, je vais vous le dire. Comme je vous dis, les limites littéraires, il faut qu'on se serre les coudes. C'est important, c'est un petit marché. Il faut qu'on se serre les coudes.

Speaker 1:

C'est un très beau mot de fin, Charles. Merci beaucoup, Eric.

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