
4e de couverture
Ce podcast est créé pour donner voix à des auteurs de talent. Il leur sert de tribune, le tout dans un cadre intimiste.
Si vous avez hâte de découvrir des créateurs authentiques et frais, vous êtes à la bonne place. Ici on donne vie à la 4e de couverture. C'est l'heure de l'auteur.
4e de couverture
E09 - Neurosciences, IA et Fiction Avec Elisabeth Hoclet
Rejoignez-nous pour une conversation fascinante avec Elisabeth Hoclet, une jeune retraitée au parcours professionnel riche et inspirant. Après une carrière en neuropsychologie, Elisabeth partage ses expériences marquantes avec des patients jeunes atteints de traumatismes crâniens et d'AVC, et comment ces rencontres ont influencé son premier roman, "Le Mal entendu", ainsi que le deuxième : "Manipulations dIAboliques". Elle nous révèle comment elle mêle plaisir des mots et science du cerveau pour offrir un voyage captivant à ses lecteurs tout en les éduquant.
Mais ce n'est pas tout! Nous abordons également les dangers de l'intelligence artificielle et son impact sur notre libre arbitre et notre capacité de jugement. Elisabeth nous met en garde contre les pièges de la technologie moderne tout en soulignant ses potentiels bienfaits dans des domaines comme la médecine. Enfin, nous touchons à l'expérience unique du coma et la mémoire, en explorant les souvenirs réalistes et souvent déroutants qui en découlent. Ne manquez pas cette discussion enrichissante et pleine de sagesse.
Ses livres sont disponibles sur Amazon et aux éditions Librinova.
Pour contacter Elisabeth Hoclet, utilisez Facebook ou Instagram.
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4e de couverture:
Alors, bonjour, Élisabeth Hoclet
Bonjour, Jocelyne.
Bienvenue sur 4e de couverture.
Merci.
Alors, Élisabeth, dites-nous, c'est qui Élisabeth Hoclet ?
Élisabeth Hoclet, c'est... Écoutez, je suis une jeune retraitée, en fait, depuis un peu plus de deux années. J'ai arrêté de... J'ai terminé de travailler. Et je travaillais comme neuropsychologue, donc avec des personnes plutôt jeunes, beaucoup de traumatisés crâniens, mais aussi des personnes atteintes de tumeurs ou d'AVC, mais une population plutôt jeune. Voilà, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait comme travail.
Alors, donc, quand vous dites « jeune » et j'entends « AVC », c'est un peu troublant ? C'est quoi la moyenne d'âge environ ?
La moyenne d'âge, c'était de 18 à disons 40, 40-50 ans. Mais la plupart était quand même autour des 20 à 30 ans.
Ok. Est-ce que vous avez une idée de pourquoi est-ce qu'ils se retrouvent chez vous ?
En début de carrière, j'ai eu beaucoup de traumatisés crâniens qui étaient victimes d'accidents de la route, dans la moto. Mais à la fin de ma carrière, c'était aussi beaucoup d'accidents de sport. Surtout que j'habite dans la région de Grenoble, donc une population assez sportive, de l'escalade, etc. Donc, c'est vrai que ça pouvait être des accidents sportifs également. Oui.
Est-ce que c'est travailler avec ce monde-là qui vous a poussé à écrire ou l'écriture c'était une passion que vous aviez avant ?
Alors l'écriture est une passion toute récente et cette passion m'est venue juste au moment de prendre ma retraite. Je n'avais rien anticipé et en fait ça m'est venu d'un seul coup, quelques mois avant de partir. J'ai fait une formation pour apprendre à écrire un roman, pour connaître un peu le chemin du héros, la psychologie des archétypes, la psychologie des personnages, etc. Et puis alors je suis partie et j'ai eu envie d'écrire mon premier roman.
Ok, parlez-nous un peu de ce que vous avez écrit, parlez-nous d'où vous vient cette passion soudaine, entre guillemets. Dites-nous tout.
Alors, en fait, j'ai écrit donc Le Mal entendu, mon premier roman, qui est sorti il y a un an maintenant, donc en numérique et aussi en papier. On peut le trouver sur toutes les grandes enseignes, sur Internet, voilà, en auto-édition. Alors, ce qui m'a amenée à écrire ce roman, c'est que j'avais envie... D'abord, c'était pour le plaisir des mots, le plaisir pour moi-même et aussi le plaisir de transmettre les mots, la beauté des mots. J'aime les mots, je me suis découvert ce plaisir à écrire. Et puis, j'avais envie aussi d'inventer une histoire et à travers cette intrigue de pouvoir transmettre des connaissances. J'ai toujours aimé transmettre, j'ai fait aussi de l'enseignement. Donc, je voulais transmettre des connaissances autour du cerveau à travers une intrigue et à travers ces personnages de l'intrigue.
Ok. Donc, c'est Le Mal entendu, ça s'appelle comme ça. Et vous dites que c'est disponible en auto-édition. On peut le voir sur Amazon, je suppose ?
Oui, on peut le voir sur Amazon. Donc, je précise Le Mal entendu en trois mots.
Oh, intéressant.
Oui. Donc, j'ai joué un peu sur les sens. En fait, si on regarde bien, il y a trois sens dans ce titre. Je vous laisse les découvrir.
Donc, c'est un roman, mais en même temps, vous y insérez quand même de l'information, du savoir.
Exactement.
Du savoir relatif, à votre branche de travail. Le cerveau.
Voilà. Donc, j'ai été passionnée par mon travail. J'ai travaillé avec des personnes qui avaient souvent des troubles dits frontaux. Donc, quand on parle de troubles frontaux, c'est des troubles en lien avec le cerveau préfrontal, la partie du cerveau qui est derrière le front et qui elle-même est très connectée au reste du cerveau. Et donc, j'ai toujours été... passionnée par ces troubles et par cette partie du cerveau qui est fondamentale. Je vais pouvoir peut-être vous expliquer pourquoi. Et une partie dont on parle très peu dans les médias. On parle d'Alzheimer, on parle de mémoire, on parle de maladie de Parkinson, mais on parle très peu du cerveau préfrontal, alors que pour moi, c'est une partie fondamentale à plusieurs titres.
C'est ça. Expliquez-nous pourquoi pour vous c'est important.
Alors, le cerveau préfrontal, c'est ce qui, déjà, nous permet de nous définir par rapport à notre présence au monde. C'est ce qui nous permet de nous adapter au monde qui nous environne. Le cerveau préfrontal est très connecté à tout le reste de notre cerveau. Et par là même, il intègre toutes les données qui nous environnent de manière à ce que nous ayons un cerveau, un comportement adapté. Il nous renseigne aussi sur les états de pensée, les états émotionnels de l'autre. Donc il est important dans notre relation à l'autre. Il nous informe sur les émotions que l'autre peut ressentir, sur ses intentions également. Donc il est fondamental aussi par rapport à à notre notre adaptation à l'autre, notre compréhension de l'autre, notre empathie pour l'autre. Et puis, c'est pas tout. Il y a beaucoup de choses. Le cerveau préfrontal est aussi fondamental par rapport à initier une action. Beaucoup de mes patients qui avaient des troubles à ce niveau là avaient un manque d'initiative. Donc, c'est un peu notre starter qui nous permet de démarrer quelque chose, de démarrer une activité, de
Voilà. Et puis, c'est aussi... Alors là, je vous passe très vite tout ça, mais pour vous dire déjà en quelques mots...
Non, non, mais c'est très intéressant, oui.
Oui. Donc, c'est aussi... Le cerveau préfrontal nous permet aussi d'avoir une certaine flexibilité mentale, c'est-à-dire qu'il nous permet de pouvoir ajuster notre comportement ou nos pensées, nos idées, en fonction de ce qu'on va nous-mêmes recevoir de notre environnement, de pouvoir modifier et non pas rester sur un comportement rigide. Donc là, je trouve que c'est encore aussi important. Et parmi encore les rôles importants du cerveau frontal, je pourrais citer l'initiation, mais aussi la génération d'idées, la créativité. Ok. Par là, le cerveau frontal, vous voyez comment il peut être aussi important dans l'art, dans la créativité, dans l'invention, dans... Voilà. Donc, bon, là, je n'ai même pas encore tout dit. Il y en aurait encore beaucoup à dire. Mais peut-être que dans mon livre et dans mes livres, parce que j'en ai écrit aussi un deuxième, on va peut-être en parler un petit peu. C'est autour de ça que j'ai... Ce sont les concepts que j'ai voulu faire passer. Oui.
Ok, donc ça nous permet d'essayer de comprendre comment les autres, ce qu'ils attendent de nous, bref, avoir un peu d'empathie, d'évoluer dans le monde, d'être un peu plus flexible dans nos réactions par rapport à l'environnement où on est, je suppose. Donc, c'est pas mal lié à la survie, je dirais. Enfin, c'est d'après ce que je comprends de ce que vous dites.
Oui, alors, au niveau cérébral, quand même, les processus qui nous qui permettent la survie sont quand même plus profonds dans le cerveau. Le cerveau frontal, il est justement au-dessus de ça, c'est-à-dire qu'il permet une élaboration de la pensée ou des comportements qui est au-dessus de ce qui est juste lié à la survie.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment votre livre, et je suppose que le livre a un, deux ou trois héros ? Comment est-ce que ça navigue et ça fonctionne par rapport à cette formation, cette instruction que vous voulez transmettre en même temps ? Comment est-ce que vous arrivez à mélanger les deux ?
Alors, en fait, j'ai imaginé des puces qui permettent de manipuler la personne. Donc au début, vous voyez des puces plus cérébrale, et puis après, je ne veux pas trop en dire pour ne pas dévoiler les secrets, mais disons que j'ai imaginé une forme de manipulation de ces concepts du cerveau frontal par l'intermédiaire de puces. Donc dans le premier livre qui est Le Mal entendu, ces manipulations sont quand même encore assez vagues, on ne sait même pas si c'est réel ou pas, je ne veux pas vous en dire trop pour ne pas dévoiler le scénario.
Mais dans le deuxième, ça va se préciser un peu plus et là j'embarque le lecteur réellement dans de la manipulation, la manipulation qui peut aller même jusqu'à l'ultime manipulation qui est de modifier son opinion et même de modifier ses modes de pensée.
Ok, donc on est dans une saga, c'est une suite, les deux livres sont liés, ce que je comprends. Tout à fait. Ok. Et là, vous en êtes à deux. Est-ce que vous avez envie de creuser ce volet-là, continuer toujours à faire une saga, un troisième livre qui va suivre le deuxième ? Est-ce que vous avez des plans à ce sujet-là ?
Pour tout vous dire, quand j'ai écrit Le Mal entendu, je pensais m'en tenir là. Et puis, les personnes, les lecteurs, beaucoup de lecteurs m'ont renvoyé qu'ils aimeraient une suite.
Alors, c'est suite à cette demande que j'ai décidé d'écrire le second. Il s'appelle donc « Manipulations dIAboliques ». Et donc, je l'ai commencé au mois de janvier dernier et là, je viens de l'envoyer à la publication. Mais au début, ça n'était pas prévu. Mais a priori, je vais m'arrêter là.
Ok. Mais est-ce que vous avez envie d'écrire sur votre chose ?
Alors, c'est un petit peu tôt pour le dire. Je viens juste de le terminer. J'en suis à la phase de la publication. Moi, il me faut du temps. J'ai mis un an et demi à écrire le premier, huit mois pour écrire le second. Donc, pour le moment, j'ai envie aussi de faire un peu autre chose, mais peut-être qu'à un moment, je vais avoir envie d'en écrire un autre.
Donc, on est plus dans quoi ? Dans de la science-fiction, dans du fantastique ? Comment est-ce que vous décrirez votre genre ?
Alors, je décris mon livre plutôt sous forme de thriller, avec beaucoup de suspense, les aventures qui s'enchaînent, les événements qui s'enchaînent. Dans le deuxième, c'est un petit peu la même chose. Je ne dirais pas de la science-fiction, parce qu'en fait, c'est un livre de notre temps. C'est un livre d'aujourd'hui. D'ailleurs, dans le deuxième, je suis dans un contexte d'élection américaine. C'est en arrière-plan. Donc, non, c'est plutôt un livre de notre temps, légèrement dystopique.
Pour l'instant, vous êtes en pleine publication. Ce deuxième livre-là, est-ce que c'est toujours en auto-édition ?
Oui, j'ai le même éditeur, LibriNova, oui.
Ok, mais c'est une maison d'édition, vous êtes à la maison d'édition, ce n'est pas vous-même qui faites tout A à Z pour l'édition, la publication et puis la promotion ?
Non, je fais la promotion moi-même. C'est une auto-édition, mais par un éditeur qui prend en charge tous ces aspects de publication, justement, dans les librairies, sur le net, etc. Et moi, je vais faire la promotion.
OK. Mais c'est global. Je veux dire, même si c'est sous une maison d'édition, il s'assure que si je suis à Tombouctou et je veux obtenir votre livre, je peux l'avoir. Ce n'est pas juste en France. Je suppose que vous êtes en France, là.
Oui, je suis en France. Et je crois que malheureusement, pour ce qui est de commander le livre en broché, en papier... Je crois que ça se limite à la France, malheureusement. Je pense qu'à l'étranger, on ne peut le trouver qu'en numérique.
Ok, c'est déjà ça. Est-ce qu'on veut aller vers une version audio ou pour l'instant, ça ne nous intéresse pas ?
J'ai un ami qui l'a enregistré en audio parce qu'il est, comme il dit, une voix. Mais alors, il l'a enregistré dans le cadre d'une association qui existe en France et qui enregistre des livres qui sont rendus accessibles uniquement aux malentendants.
Donc, il est enregistré pour le moment, c'est avec un public limité.
Et qu'est-ce que vous diriez aux auditeurs ou aux téléspectateurs pour qu'ils aient envie d'aller se procurer au moins Le Mal entendu, pour l'instant?
Alors, en fait, le retour qui me sont parvenus du Mal entendu, c'est que c'est un livre qui qui est facile à lire, qui est plutôt agréable à lire. J'ai des bonnes notes dans les commentaires. Et malgré le fait que j'aborde des thèmes un petit peu complexes, parce que je parle donc des aspects cérébraux, du cerveau, je parle aussi des réseaux sociaux, j'aborde donc l'intelligence artificielle aussi, mais tout le monde me renvoie qu'il est facile à lire alors que les gens ont pris du plaisir à le lire. Alors, par exemple, je vais vous donner un exemple. J'ai un ami qui a lu le livre cet été. Et ce qui m'a fait très plaisir, c'est que cet ami n'avait jamais lu quasiment de livre. Il ne lit pas. Et il me dit que depuis qu'il a lu mon livre, qu'il a beaucoup aimé, pendant l'été, il a lu quatre autres livres. Donc, ça, c'est le meilleur compliment qu'on puisse me faire.
Oui, effectivement. Elisabeth, oublions un peu Le Mal entendu. Oublions...
Je n'ai pas entendu le titre du nouveau livre.
Le nouveau va s'appeler Manipulations dIAboliques.
Manipulations dIAboliques.
Le IA ressort.
Oh, intéressant, intéressant. Ok, donc ça, on va se dire que ce sont des romans, même si je suppose que vous avez beaucoup, beaucoup de ce que vous avez étudié, de votre perception de ce qui se passe, l'IA justement, etc., Mais vous, personnellement, comment est-ce que vous vous sentez par rapport à l'environnement dans lequel on est en train d'évoluer présentement ? Vous, par exemple, c'est quoi votre avis sur l'IA ?
Alors... Je pense que c'est un petit peu ce que je fais dire à mes personnages dans le livre. C'est absolument fabuleux, ces progrès techniques et tous ces outils qui sont à notre disposition. Moi, j'ai quitté le monde du travail, mais je pense que dans beaucoup de domaines, ça va pouvoir aider. Par exemple, dans le domaine de la médecine, je sais que ça va pouvoir aider pour affiner des diagnostics. Ou dans le domaine de la recherche, pour faire des revues de questions, ça peut vraiment, je pense, aider les chercheurs à analyser tout un tas de données et à faire une synthèse assez précise. Donc, après, quand on voit tous nos appareils, nos GPS, moi, je trouve ça assez fabuleux, tous ces progrès. Mais par rapport à... Donc, je reviens à mon roman. J'essaye dans mon roman, dans les deux, surtout le deuxième, d'alerter sur cette emprise que le monde de l'intelligence artificielle peut avoir sur nous, que les réseaux sociaux peuvent avoir peut-être sur nous. Et j'essaye de rendre le lecteur conscient de cette capacité qu'il a à pouvoir juger par lui-même, à avoir du libre arbitre, donc tout ce qui... Tout ce qui est d'ailleurs sous-tendu par le cerveau très frontal. J'essaye d'alerter le lecteur sur cette importance de rester vigilant et de ne pas tomber sous l'emprise. Et de ne pas tomber d'ailleurs sous l'emprise de quelques manipulations que ce soit.
Est-ce que vous avez l'impression qu'on est déjà un tout petit peu tombé avec tous les réseaux sociaux ? J'ai l'impression qu'on est de plus en plus des moutons, mettons. Et j'ai l'impression qu'il suffit qu'une idée soit lancée, puis tout le monde suit sans vraiment essayer de comprendre, d'avoir son propre jugement et sa propre perception de la situation. Vous, c'est quoi votre point de vue là-dessus ? Est-ce que vous avez l'impression qu'on est encore sauvables ?
Moi, je suis exactement comme vous. Je suis dans la même dengue que tout le monde. Et je pense que ce qui est important, c'est d'en avoir la conscience déjà. C'est la première étape pour prendre peut-être un peu de recul et peut-être aussi se permettre d'étendre… On coupe tout !
Et aussi des temps de réflexion même par rapport à ce qu'on entend, des temps pour aller chercher quand même, pour aller vérifier des choses, pour aller comparer. Et parce qu'on a cette capacité et de toute façon, je pense qu'on ne la perdra jamais cette capacité. Mais effectivement, il faut aussi apprendre certainement dans le cadre de l'éducation chez les jeunes à développer ça, à conscience de ces possibilités-là.
Au-delà de vouloir transmettre cette information, de naviguer dans l'utilisation des mots, parce que vous avez de la passion des mots, il y a quand même un petit signal d'alerte que vous essayez de tirer.
Oui, tout à fait, il y a des messages. Alors, dans mes livres, il y a quand même, j'ai voulu, alors il y a ces messages, effectivement, mais je ne voudrais pas que le lecteur, que ça fasse trop peur au lecteur.
Oui, oui.
Mon intention première, c'était quand même d'écrire des beaux mots. J'aime les jolis mots. Je voulais faire quelque chose de beau. mon livre, j'ai essayé de rendre les personnages attachants. Et c'est ce qui m'est revenu d'ailleurs des lecteurs, que les personnages sont intéressants, attachants. Il y a donc un personnage qu'on appelle Solal et sa fille Myrtille. Dans « Le Mal entendu », Myrtille a 17 ans. Et puis dans Manipulations donc Myrtille à 25 ans. Et dans les deux livres, c'est même la relation père-fille qui est centrale. Ok. Voilà. Et puis j'ai voulu aussi donner une dimension artistique à chacun des deux livres. Donc dans le premier livre, j'ai centré les choses sur la comédie musicale. Donc, Myrtille fait partie d'une comédie musicale. J'ai même consacré tout un chapitre à cette comédie musicale. Et dans le deuxième livre, j'ai abordé Caravage, un peintre du XVIe siècle qui va semer le trouble chez Solal. Donc, il y a aussi toute une histoire autour de Caravage je ne peux pas en dire plus pour ne pas dévoiler. Mais voilà.
J'ai voulu dire des choses, des belles choses aussi dans mes deux livres.
C'est quoi la raison principale pourquoi les livres sont plus basés sur la relation père-fille ? Est-ce que c'est en relation un tout petit peu avec votre vécu ou c'est complètement imaginaire ?
Non, c'est complètement imaginaire. Complètement imaginaire. Et donc, en fait... J'ai très peu anticipé mes histoires. Au départ, j'ai fait un plan plus à partir du scénario. J'avais un scénario en tête, mais je ne veux pas le dévoiler parce que sinon, ça va enlever du plaisir au lecteur. Et pour Le Mal entendu, j'étais partie d'un scénario. Et puis voilà, les personnages se sont rajoutés. J'ai travaillé sur ce scénario, mais il s'est enrichi de nouvelles idées. au fil des semaines, au fil des mois. Et j'ai comme été embarquée moi-même dans mon histoire, en fait. Voilà, ça a été une aventure pour moi aussi. Je sais que ce sera une aventure pour le lecteur, mais pour moi aussi, l'écriture a été une aventure, en fait.
Et est-ce que, là où vous êtes retraitée, est-ce que votre emploi précédent, votre carrière, est-ce que ça vous manque ? Vous êtes pleinement épanouie avec l'écriture et je suppose que vous avez plusieurs hobbies, passions dans lesquelles vous plongez présentement.
Alors, mon travail ne me manque pas du tout, même si j'ai adoré ce que je faisais. Parce qu'en fait, les conditions de travail quand même étaient difficiles avec beaucoup de stress, beaucoup de charges de travail. Et puis, ce qui était difficile, c'était ce rapport au patient, même si c'est passionnant. Mais à chaque retour de vacances, c'est difficile de se trouver confronté quand même à la souffrance des gens, la souffrance des familles. C'était ce qui m'était le plus difficile au retour de vacances, je dirais, parce qu'après, on retombe dedans, on est pris, on est passionné, donc ça va. Mais voilà, je suis très heureuse d'être à la retraite maintenant et de faire beaucoup d'autres choses et notamment de créer.
Est-ce que vous avez resté en contact avec certaines familles de vos clients ?
Pas du tout. Pas du tout, non. Pas du tout les patients. Par contre, avec les collègues, oui.
Ok, ok. Est-ce que vous avez eu des cas de totale rémission des jeunes qui viennent vous voir après un accident, puis vous arrivez à travailler avec eux et finalement, ils retrouvent toute leur faculté initiale ?
Oui, bien sûr, heureusement. Et c'est pour ça que c'était intéressant de travailler avec une population jeune. C'est que Chez cette population, il y a une capacité de récupération beaucoup plus importante que lorsqu'on travaille avec des personnes âgées. Et donc, c'est aussi ça qui me plaisait, qui était gratifiant. C'était de voir, d'observer les progrès et les capacités aussi de réinsertion sociale, voire même parfois professionnelle, même si ce n'était pas à tous les coups.
Est-ce qu'il y a d'autres aspects du cerveau que vous auriez aimé plus ? Etudier en détail ou le frontal, le préfrontal, ça vous convient.
J'ai beaucoup, donc dans mes livres, vous voulez dire ? Peu importe, oui. Dans mes livres, je soulève beaucoup, vous savez, c'est déjà énorme, tout ce que vous avez dit sur le préfrontal. J'évoque aussi ce qu'on appelle le circuit de la récompense, qui est un circuit qui qui se met en route, qui se déclenche lorsqu'on est dans une situation de plaisir sous l'effet de la dopamine. Et donc, on est amené à essayer de reproduire les situations qui ont provoqué ce plaisir. C'est ce qui se passe justement quand on devient accro aux réseaux sociaux, quand on devient accro à l'information. Et c'est le même processus que pour la drogue. Donc, voilà. Voilà, oui. Je l'évoque aussi un petit peu dans Le Mal entendu.
OK, la dopamine. OK. Je comprends. C'est effrayant, mais intéressant en même temps. OK. Donc, vous avez dit Manipulations dIAboliques. On peut s'attendre à ce que ce soit disponible, Ce sera plus vers quand? Est-ce que vous avez des dates?
En numérique, ça devrait être assez rapide. Je pense que ça devrait, peut-être d'ici une quinzaine de jours, je pense qu'il sera disponible en numérique et peut-être même avant. Et pour la version brochée, je pense qu'il faut attendre environ un mois et demi à deux mois. OK. Donc, chez LIBRINOVA. OK.
Et comment ça va à date? Est-ce que vous n'avez pas eu du retour qualitatif de votre premier livre, les gens qui ont apprécié, Mais au niveau des ventes, au niveau financier, est-ce que vous aviez des attentes? Est-ce que vous avez dépassé ces attentes ou bien pas encore?
Alors, je n'avais aucune attente. J'ai fait ça vraiment pour me faire plaisir avant tout. J'ai la chance de toucher ma retraite, donc je n'ai aucun...aucune attente financière avec ces livres. Donc, pour le moment, j'avoue que la publication m'a coûté plus cher que ce que j'ai pu toucher avec les ventes que j'ai faites.
C'est quoi vos autres passions, hobbies en retraite? A part l'écriture, comment est ce que vous occupez vos journées?
Comment j'occupe mes journées, je fais du sport, je fais de la natation, je fais du vélo, des bonnes virées à vélo même en itinérant. Je voyage, j'aime voyager, mais bon c'est vrai que maintenant j'essaie de me limiter au niveau de l'avion. Là j'ai plutôt des projets d evoyager en train en Europe, peut-être encore en avion, mais de manière limitée. Et puis sinon, j'ai beaucoup d'amis, j'ai une vie sociale assez riche, et puis des petits-enfants dont je m'occupe le plus possible parfois.
Oh ça c'est bien. Dites-moi Elisabeth, on a une petite tradition à 4e de couverture. Vous avez des lecteurs qui vous connaissent, vous avez de la famille, des amis... Est-ce qu'il y a quelque chose qu'ils seraient surpris d'apprendre de vous ? Qu'ils ne connaissent pas forcément, un petit détail cocasse, une petite histoire rigolote, quelque chose qui serait... Oh, Elisabeth, je ne m'y attendais pas !
Comme ça, je ne vois pas... Comme ça, je ne vois pas grand-chose. Ce que je peux dire, c'est que j'ai beaucoup d'idées la nuit en dormant. Je ne sais pas si ça peut répondre à votre question. Parfois, même très souvent, c'est la nuit que ça carbure, mais je dors. Dans un demi-sommeil, à l'endormissement, au réveil, les idées viennent. Là, je les enregistre, je les note. et donc, sans faire de bruit. Et si je ne le fais pas, le lendemain matin, je n'en ai aucun souvenir.
Moi aussi c'est la même chose. On dirait que j'ai de la solution à tout pendant mon sommeil. Il suffit que je m'endorme avec une question, ça cogite. Et puis oui, effectivement, je m'en rappelle juste au réveil, mais une seconde plus tard, si je ne l'ai pas noté, c'est fini.
Oui, comme les rêves.
Exact. Intéressant. C'est drôle. Bon, vous savez sûrement d'où ça vient, de quelle partie du cerveau tout ça émane.
Il faudrait plus en parler avec les spécialistes du sommeil, mais je pense qu'il y a une question de… on baisse la garde et donc on laisse libre cours à notre pensée, à notre imagination. À notre cerveau frontal, justement, et à notre créativité. Et c'est ce qui doit se passer à ce moment-là.
Elisabeth, une dernière question pour vous. Vous avez été dans le domaine de la santé, etc. Mais est-ce qu'il y a des phénomènes ou certaines choses qui se sont produites qui, pour vous, n'étaient pas explicables scientifiquement ? En tout cas, pas encore. Des choses qui vous ont vraiment surpris ?
Dans le cadre de mon travail ?
Exact, oui.
A priori, ce que j'ai vu, c'était toujours explicable. Moi, je n'ai jamais eu de témoignages comme certains rapportent parfois sur les gens qui étaient dans le coma, qui ont vu des choses. Moi, je n'ai jamais eu de témoignages comme ça. Par contre... J'en parle dans mon livre, mais je ne veux pas trop dévoiler, mais c'est vrai que dans le coma, au réveil du coma, on peut avoir des souvenirs dont on est à peu près persuadé qu'ils sont réels. Donc, au point même d'aller chercher une preuve et de dire, mais si, je vais te montrer la preuve, j'ai le ticket du... Voilà, enfin, ça, ça existe. Voilà, ça, je l'ai rencontré. Voilà, mais sinon, non, je n'ai rien de surnaturel.
C'est bien correct. Ok, je suis très, très, très contente de vous avoir reçue aujourd'hui malgré les problèmes techniques, on y est arrivé.
Donc, merci, Elisabeth. Je crois que c'est déjà un début de soirée chez vous.
Oui.
Merci beaucoup, Elisabeth.
C'est moi qui vous remercie.
Au revoir, Jocelyne.
Au revoir.